Posté le 31 mai 2018, mis à jour le 8 avril 2020
La naturalité des milieux
La naturalité d’un milieu est son caractère naturel, c’est-à-dire peu ou pas influencé par l’homme. Cette définition renvoie à l’aspect dynamique et spontané de la nature.
La naturalité se mesure selon un gradient. En forêt, milieu dominant dans le Parc naturel régional des Vosges du Nord, on peut évaluer le degré de naturalité d’une forêt à l’aide de paramètres quantitatifs. Ces paramètres sont les suivants : la composition en espèces animales (présence ou pas de grands prédateurs) et végétales (espèces autochtones ou allochtones), la structure (stratification verticale ou pas, futaie régulière ou irrégulière), la maturité des arbres (âge et diamètre), le bois mort (au sol ou sur pied) qui joue un rôle fondamental pour la productivité biologique du sol et abrite une part importante de la biodiversité forestière, la continuité temporelle (une forêt est considérée comme ancienne si l’état boisé existe depuis au moins 150 ans) et spatiale (forêt fragmentée ou pas par des infrastructures de transport) et enfin la relation entre les cervidés et la forêt (une densité de cervidés peut être maintenue trop élevée par rapport aux capacités d’accueil du milieu de façon artificielle). Ainsi les placettes installées dans les espaces boisés du Parc servent, entre autres, à mesurer le degré de naturalité des forêts. Les îlots de sénescence servent à préserver des stades de vieux arbres et de bois mort et permettent ainsi d’augmenter le degré de naturalité des forêts. Enfin les sanctuaires de nature sont des milieux en libre évolution (friches, forêts) dont le degré de naturalité dépend de la date à partir de laquelle ils ont commencé à évoluer librement.