Les relations privilégiées entre l’homme et la nature ont permis une reconnaissance internationale en 1989 par l’Unesco en Réserve de biosphère du Parc naturel régional des Vosges du Nord associé à son voisin frontalier, le Pfälzerwald.

La réserve de biosphère est une reconnaissance de l’UNESCO dans le cadre d’un programme scientifique intitulé « Homme et Biosphère » (Man And Biosphere (MAB) en anglais). C’est un territoire riche sur le plan écologique et culturel qui favorise des solutions conciliant la protection de la biodiversité et son utilisation durable. Pour atteindre ses objectifs, la réserve de biosphère utilise de nombreux outils tels que l’éducation, l’implication des habitants, la recherche interdisciplinaire et l’information pour comprendre et gérer les changements et les interactions entre systèmes sociaux et écologiques et pour prévenir des conflits en matière de conservation de la nature.

La réserve de biosphère est dotée de trois zones interdépendantes visant à remplir trois fonctions qui sont complémentaires et se renforcent mutuellement :

  • L’aire (les aires) centrale(s) comprend(comprennent) un écosystème strictement protégé qui contribue à la conservation des paysages, des écosystèmes, des espèces et de la variabilité génétique.
  • La zone tampon entoure ou jouxte les aires centrales et est utilisée pour des activités compatibles avec des pratiques écologiquement viables susceptibles de renforcer la recherche, le suivi, la formation et l’éducation scientifiques.
  • La zone de transition est la partie de la réserve où sont autorisées davantage d’activités, selon un développement soutenable.

Les Vosges du Nord et le Pfälzerwald ont été classées réserve de biosphère respectivement en 1989 et en 1993. En 1998, l’UNESCO a reconnu les deux territoires en tant que Réserve de biosphère transfrontière Vosges du Nord-Pfälzerwald.

Les projets phares :

Quelques chiffres : 

Surface : 3061,6 Km²
Aires centrales : 96,85 Km² soit 3.2%
Zones tampon : 1120,85 Km² soit 36.6%
Zone de transition : 1843,9 Km² soit 60.2%
Habitants : 337.202 (2019 INSEE)
Forêts : 2196,6 Km² soit 72% (2018 – Corine Land Cover)
Surfaces agricoles : 664,8 Km² soit 22% (2018 – Corine Land Cover)

L’examen périodique de 2022 :

L’examen périodique est un passage obligé tous les dix ans. Ce rapport très détaillé, permet d’évaluer les connaissances scientifiques et les projets côté français, côté allemand et transfrontières. Il permet de vérifier que la Réserve de biosphère remplit les objectifs de développement durable et s’en donne les moyens.

C’est à l’unanimité et « sans aucune modification » que le Conseil international de coordination du programme MAB et de l’UNESCO a décidé le 17 juin 2022 à Paris, lors de sa 34e session, de reconduire la reconnaissance de la Réserve de biosphère.

Démarré en 2018, l’examen périodique a demandé de collecter, d’analyser les données sociaux – économiques, scientifiques de suivi de la nature, la dimension financière et les projets menés à l’échelle de la réserve de biosphère et de la réserve transfrontière. Ce travail de cartographie et d’analyses a été mené par l’Observatoire du territoire du Parc côté français.

Le comité de l’UNESCO qui a étudié le rapport, a applaudi nos initiatives visant à favoriser l’inclusion, par exemple en assurant l’accessibilité des sites du patrimoine aux personnes handicapées ; la mise en œuvre du projet LEADER (promotion tourisme durable, les chaînes d’approvisionnement courtes basées sur l’intégration des connaissances locales et la transition énergétique) ; le projet LIFE (Biocorridors et ses prédécesseurs). Le comité a apprécié les nombreuses activités éducatives et de recherche auxquelles participent les résidents et qui bénéficient du soutien du Conseil scientifique.

A l’échelle de la Réserve transfrontière, quelques projets phares ont particulièrement retenu l’attention du comité : la réintroduction du lynx boréal, la protection et gestion durable de nos forêts, de nos cours d’eau et zones humides, l’organisation de marchés transfrontaliers, les activités visant à faire participer les résidents au-delà des frontières ou encore les initiatives de recherche transfrontalières, comme le projet ECOSERV sur les services écosystémiques.

Cette reconnaissance internationale contribue au rayonnement et à la notoriété de notre superbe territoire, mais elle est aussi un vecteur fort de communication.
Elle scelle également une amitié franco-allemande qui fêtera ses 25 ans en 2023.

 

> Cartographie interactive de la Réserve de biosphère transfrontière Vosges du Nord – Pfälzerwald
> Statistiques sur le zonage
> Télécharger une carte du zonage en format pdf
> Courte vidéo de présentation
> Page web de présentation de la RBT de la commission allemande de l’UNESCO( en allemand)
> Stratégie d’engagement du MAB France 2018
> Plaquette de présentation de la RBT (2008)

 


Les réserves de biosphère sont la preuve qu’un mode de vie durable n’est pas seulement possible , mais existe déjà. Voir la vidéo
Sur la planète 748 réserves de biosphères dans 134 pays dont 23 transfrontières. (Chiffres 2024)

+ d’infos sur les réserves de biosphère en France : le site de Man and Biosphère France

+ d’info sur la Biosphärenreservat Pfälzerwald

Partager par mail